C’est quoi l’idée ?

Celui qui lit, aura vécu 5000 ans ; la lecture est une immortalité en sens inverse ; la littérature et la vie c’est pareil. Le métier de planneur stratégique en agence de publicité consiste à connaître les gens ; à vivre d’autres vies que la sienne.

Je suis payé pour vendre des idées, souvent celles des autres, la forme étant le fond qui remonte à la surface elles doivent être bien troussées et présentées non pas comme une découverte mais comme la redécouverte de celles d’illustres individus avant nous.

Rien n’est de moi dans les lignes précédentes, lire sert à ça, à copier et à coller.
Avant, il faut collecter et c’est ce que je fais, chaque lundi à 13h45 dans cette newsletter ; pour mieux les retrouver au besoin.

Père ManQ, raconte-nous une histoire.

Norman Mailer “l’enfant terrible” des lettres américaines comme on dit.
Le grand roman américain catégorie 2nd guerre mondiale.
Ecrit à 25 ans en plein milieu d’une île du pacifique sous la mitraille japonaise et l’influence de Tolstoï.
Ca ressemble aussi un peu à La Montagne Magique de Thomas Mann.

C’est pas super gay mais ça a l’air assez vrai.
Une phrase m’a particulièrement marqué.

Il n'y avait pas de réponses à trouver, mais peut-être l'Histoire connaissait-elle des époques sans réponses.

Pause vacances, on se retrouve dans 15 jours.

Citations et idées remarquables.

Dès qu'on se projetait un peu loin, on se retrouvait dans le pétrin.

Il avait le mépris, l'angoisse et la malveillance refoulée du serviteur qui se sait supérieur à son maître.

« Dans l'armée, si t'es pas capable de faire un truc d'une manière, t'as vraiment intérêt à le faire d'une autre manière.

Franchement, si tu es guéri, tout ce que tu as vécu, tout ce que tu as appris est inutile.

«La fonction naturelle de l'homme du vingtième siècle, c'est l'angoisse», 

De toutes les grandes forces, les courants contraires de l'Histoire, émergeait l'archétype de l'homme du vingtième siècle. L'homme singulier qui dirigerait le mouvement, ferait en sorte que « la fonction naturelle ... soit l’angoisse ». Les techniques avaient dépassé la psyché. «La plupart des hommes doivent servir la machine, et ce n'est pas une chose qu'ils font avec un plaisir instinctif.»

Tout le paysage était manucuré depuis mille ans.

J'allais vous expliquer la guerre. J'aime à la décrire comme un phénomène d'énergie historique. II y a des pays qui ont une puissance latente, des ressources latentes. Ils débordent d'énergie potentielle, pour ainsi dire.

D'expérience, Cummings savait que les soldats se battaient mieux quand ils pensaient que leur part du travail était la plus facile.

Si la punition est proportionnelle à l'offense, alors le pouvoir se dilue. La seule façon d'obtenir la bonne attitude de respect et d'obéissance, c'est d'exercer un pouvoir immense et disproportionné.

En vérité, l'homme est en transit entre la brute et Dieu.

⁃            Son désir le plus profond serait l’omnipotence ?

⁃            Oui. Ce n'est pas la religion, évidemment, ni l'amour, ni la spiritualité. Ce ne sont là que des os à ronger, des bienfaits qu'on s'invente quand les servitudes de notre existence nous détournent de l'autre rêve. Égaler Dieu. Quand nous arrivons sur terre, nous sommes Dieu.

L'univers est la limite de nos sens. Et quand nous grandissons, quand nous découvrons que l'univers n'est pas nous, c'est le plus grand traumatisme de notre existence.»

Vous ne pouvez pas imaginer à quel point le Grand Mensonge est efficace. Le citoyen lambda n'ose jamais soupçonner que les gens au pouvoir ont exactement les mêmes instincts pernicieux que lui. Sauf qu'ils les assouvissent plus efficacement. En plus, aucun homme ne peut jurer de son innocence. Nous sommes tous coupables, voilà la vérité.

⁃             le genre de chose qui me préoccupait, c'était ce qui fait qu'une nation se bat vaillamment.

⁃            J'imagine que ce doit être une forme d'accord entre le peuple et le pays, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. »

Le général fit non de la tête. « Voilà bien une réaction d'historien de gauche. Vous seriez surpris de découvrir à quel point il s'agit là d'un facteur dérisoire. ». «Il n'y a que deux choses qui comptent. Une nation se bat vaillamment en fonction de la quantité d'hommes et de matériel dont elle dispose. Et l'autre principe veut que le soldat de cette armée, pris individuellement, sera d'autant plus efficace que son niveau de vie est bas.

Nous avons le niveau de vie le plus élevé du monde et, comme de juste, les pires soldats, pris individuellement, parmi toutes les grandes puissances. Du moins dans leur état naturel. Ils sont relativement riches, ils sont gâtés, et puisqu'ils sont américains ils profitent, pour la plupart, de notre forme particulière de démocratie. Ils se font une idée abusive des droits qui leur reviennent en tant qu'individus et n'ont aucune idée des droits qui reviennent aux autres. Tout l'inverse du paysan. Et je vous dis tout de suite que c'est le paysan qui fait le soldat.